Kieta Hatsukoi (消えた初恋) est adapté des mangas de Hinekure Wataru. Entre une gomme qui sème la pagaille et les sentiments qui s’ajoutent, une douceur à la japonaise se dessine…
Aoki Sota (Michieda Shunsuke) est amoureux de sa camarade de classe, Hashimoto Mio (Fukumoto Riko). Alors que cette dernière lui prête une gomme, il découvre le nom de Ida Kosuke (Meguro Ren) inscrit dessus. Le cœur brisé, Aoki sait que sa bien-aimée ne partage pas ses sentiments. En plus de cela, Ida découvre l’inscription sur la gomme et commence à se faire des idées…
Kieta Hatsukoi (aussi connu sous le titre « Vanishing My First Love » ou « My Love Mix-Up! ») est adapté de la licence manga du même titre écrit par Hinekure Wataru et illustré par Aruko. La licence connaît sept tomes et est toujours en cours, cependant elle n’est pas licenciée en France.
Une petite douceur
N’est-ce pas agréable de revenir aux classiques du BL avec un casting brillant, des amitiés saines et une bonne dose de poésie à la japonaise ? Le scénario n’offre rien de nouveau. En effet, nous sommes sur Aoki qui se trouve avoir le béguin pour sa camarade de classe, Hashimoto. Il découvre que ce n’est pas réciproque et s’en suit un quiproquo faisant qu’Ida pense que Aoki est amoureux de lui. La prémisse est claire et mignonne dans son idée. Et cela le restera jusqu’au bout. En effet, au fil des épisodes, on découvre qu’Aoki n’est pas insensible au charme d’Ida.
Aoki représente à merveille le personnage maladroit, mais terriblement mignon. Il se retrouve dans une situation délicate et pour ne blesser personne préfère s’enterrer encore plus. On retrouve l’adolescent qui à l’art et la manière de mettre les pieds dans le plat faisant ainsi face à des situations embarrassantes, mais pas moins adorables. On pouvait sentir que Michieda Shunsuke souhaitait donner de son meilleur grâce à des expressions et une gestuelle marquée, et cela a fonctionné. Il apparaît comme craquant derrière ses moues et ses doutes. Cependant, son personnage souffre d’un léger manque de développement sur la nature de ses sentiments.
Ida Kousuke représente le charme et le personnage de peu de mots. Il est de ces portraits simples, mais redoutables lorsqu’ils sont interprétés par les bons acteurs. Et c’est le cas avec Meguro Ren. À la fois décontracté et sérieux, le regard vif et intéressé, difficile de résister à Ida. Cependant, on regrettera – tout comme Aoki – un manque de développement non pas sur ses sentiments, mais sur le personnage en lui-même. Meguro Ren délivre ainsi une performance entraînante qui jongle entre sérieux et humour de réflexion, et entraînante.
On ne pourra délaisser Hashimoto interprétée par Fukumoto Riko (Rekishi meikyuu kara no dasshutsu (2020)) et Aida, joué par Suzuki Jin (Given (2021)).
Direction changeante bienvenue
Le drama amène les clichés qui font le genre, mais il n’hésitera pas une seconde à dérouter le téléspectateur en changeant de direction avec une écriture franche et réaliste. En effet, au travers d’une relation qui se dessine, on découvre également les doutes et les craintes qui s’accompagnent. Ainsi, on se plonge que plus profondément dans les émotions qui traversent Aoki et Ida. Même si leur personnage ne sont pas parfaits, les quelques déboires s’accordent d’une certaine façon à la phase adolescente. En refusant de suivre chaque sentier qu’on connaît, cela apporte le temps de quelques épisodes un nouveau souffle au BL.
La photographie est à l’image des productions japonaises : lumière naturelle avec une pointe poétique de temps à autre. L’OST était agréable – avec un petit coup de cœur pour Secret Touch, interprété par Snow Man. Kieta Hatsukoi se termine avec sa pointe de précipitation, mais le drama n’en reste pas moins agréable du début à la fin. Bien que certains points auraient pu être mieux exploré et exploité, cela reste un des meilleurs BL dans le genre mignon de cette année.
Kieta Hatsukoi est disponible sur Viki.
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