Après avoir offert une première saison étouffante, Sweet Home (S2) se présente majoritairement à ciel ouvert. Loin de maintenir son ambiance originale qui s’en retrouve quelque peu délaissée, cette deuxième saison reste entraînante.

Les survivants de Green House quittent leur base pour s’aventurer dans le monde. Dans un stade de baseball, les survivants tentent de vivre ensemble. Menacés par les montres à l’extérieur, sont-ils pour autant à l’abri à l’intérieur ?

Trois ans après la première saison, Lee Eung Bok retrouve les résidents de Green Home. Ou du moins, ce qu’il en reste. Encore une fois, l’esthétique est au rendez-vous et nous offre de belles scènes dans un décor chaotique. Au travers d’une société brisée, on ne peut qu’apercevoir une part monstrueuse sommeiller en chaque être humain. Pas besoin d’avoir muté pour agir comme tel. D’ailleurs, le Dr Lim lui dit lui-même : « L’humanité est un virus. Les monstres sont le vaccin. »

Suite directe de la saison précédente, il est dommage de voir qu’aucun risque n’est prit. L’intrigue amène avec elle de nouveaux personnages – peut-être un peu trop. Des militaires en rafale, ainsi que d’autres survivants qui sont survolés pour la plupart ou juste idiots, parce qu’un monde sans idiots, ça n’existe pas. De plus, des personnages de la première saison deviennent soudainement d’une importance capitale – je pense à Yi Kyung. Cela dit, l’ajout du personnage de Jung Jin Young apporte une dimension intéressante.

Les CGI sont excellentes. Tant les paysages que les scènes d’actions qui offrent de beaux plans. Cependant, on perd totalement l’intérêt du bestiaire instauré lors de la saison précédente. Lui qui était d’une richesse aussi fascinante que repoussante. Désormais, on fait face à des monstres qui semblent avoir fusionné avec des voitures, ventilateurs et autres. L’image du cénobite lecteur CD de Hellraiser n’est jamais loin… C’était assez pauvre côté monstres, malgré la créature du début qui était magnifique. Et pour laquelle je ressens encore une profonde affection. D’ailleurs, si cela arrive tard, le drama s’intéresse à la vision des monstres grâce à la présence de Cha Hyun Su, toujours solidement interprété par Song Kang. Un point exploité en légèreté, mais qui pourrait être renforcé dans sa troisième saison.

Cette deuxième saison se termine sur un cliffhanger haletant bien qu’évident et tant mieux ! Cela ne peut qu’être encore plus bestiale pour sa suite. Ou du moins, je l’espère.

Sweet Home (S2) est disponible sur Netflix.