Kim Woo Bin, ses confrères et consœurs endossent le symbole de l’espoir dans Black Knight sur Netflix. Drama dystopique à l’esthétique spectaculaire et au casting détonnant avec cependant un défaut, celui d’être trop court de quelques épisodes. Coup de cœur !

Quarante ans auparavant, une comète a ravagé la Terre transformant la Corée en un désert à l’air pollué. Seule 1% de la population a survécu. La rareté des ressources a fait émerger des castes et la société s’est organisée. Parmi cette organisation, on compte sur les chevaliers noirs qui livrent nourriture et oxygène afin de permettre aux gens de survivre. Dont une aide aux réfugiés que le gouvernement ne semble pas soucieux d’aider.

Une qualité visuelle et des scènes d’action surpuissantes

Que ce soit au travers de ses affiches ou de ses extraits, Black Knight promettait un univers qui dénote avec la réalité. Il ne mentait pas. Impossible d’échapper à la claque visuelle tant par ses décors soignés que ses effets spéciaux. En un coup d’oeil il est possible de reconnaître certains lieux. Comme le pont Banpo qui passe au-dessus de la rivière Han ou encore la N Seoul Tower. Avec ses quelques touches de Mad Max et sous ses couches de sable, la photographie fait illusion et immerge totalement le spectateur dans son univers aride.

Dans cette teinte jaunâtre si particulière, elle rappelle la sècheresse et le désespoir laissé par cette comète quarante ans plus tôt. Cela n’est pas sans rappeler The Silent Sea avec Gong Yoo et Bae Doona diffusé en 2021 également disponible sur Netflix.

D’ailleurs, au-delà de son esthétique qui fait rapidement ses preuves, une grande majorité des scènes font sensation. On pense notamment aux épreuves passées par Yoon Sa Wol lors du recrutement de transporteurs, dont la deuxième qui prend l’allure d’une livraison en apparence toute banale. Et pourtant, Cho Ui Seok (le réalisateur) et Lee Yoon Kyun (le/la scénariste) signent une des meilleures scènes du drama.

Des personnages de haute voltige

Difficile de passer à côté du casting par sa richesse et son interprétation. Tout d’abord, Kim Woo Bin en tant que 5-8. Avec son éternel blouson et son masque, l’acteur impose un charisme et une puissance brute à l’écran. À tel point que son regard pourrait embraser les sols et semble aussi dangereux que le diable en personne. Sous cette couche épaisse d’assurance et sa voix profonde, on y découvre un passé sous forme de flash-back qui donne que plus de caractère au personnage. Kim Woo Bin en impose et donne envie de rejoindre les rangs.

Kang You Seok dans la peau du réfugié Yoon Sa Wol. À la fois tête brûlée et sensible, il apporte la touche d’humilité dont un drama comme celui-ci a besoin. Au travers de son regard, on y voit une vision plus humaine, mais aussi plus cruelle de la réalité dans laquelle les réfugiés survivent.

Esom tient également son rôle jusqu’au bout en tant que Jung Seol Ah. Dans la peau d’une militaire, elle se révèle plus poignante que dans son précédent projet, Kill Boksoon. Derrière ses treillis sommeille une femme au goût de justice. Enfin, il sera difficile d’ignorer Song Seung Heon en tant que Ryu Seok. L’incarnation du mal n’a plus aucun secret pour l’acteur qui est la définition même du gouvernement élitiste. Le reste du casting offre de bonnes performances ainsi que de belles scènes. Tant dans l’émotion que dans l’action.

Cela dit, Black Knight grignote le temps et aurait mérité quelques épisodes supplémentaires pour pleinement développer ses autres personnages (notamment Yoon Sa Wol, Papy et la Présidente Chae) ainsi qu’une partie de son univers qui reste concentré sur un acte. Pourtant, derrière ces quelques manques, on ne pourra s’empêcher d’avoir envie de sauter dans le camion de 5-8 et prendre la route avec lui.

Black Knight, réalisé par Choi Ui Seok, est disponible depuis le 12 mai 2023 sur Netflix.