The Eighth Sense est de ces dramas aux approches uniques qui les rendent inoubliables. Traitant diverses thématiques avec intelligence et porté par un casting aux épaules solides, The Eighth Sense s’impose dans le K-BL avec son émotion, ses personnages et ses messages. Coup de cœur !

Ji Hyun (Oh Jun Taek) est étudiant en première année à l’université de Seoul. Il doit s’adapter à sa nouvelle vie, lui qui vient tout droit d’une petite ville rurale. Il fait la rencontre de Jae Won (Lim Ji Sub), un aîné qui revient après avoir effectué son service militaire obligatoire. Les deux jeunes hommes commencent à développer une amitié qui devient une attirance et peut-être même de l’amour…

Des personnages uniques

Humain est le mot qui peut définir The Eighth Sense. Loin d’une simple romance, Inu Baek nous emporte dans une nouvelle histoire avec encore plus d’intensité que son précédent projet. Si la majorité de l’intrigue est centrée sur Ji Hyun, on ne délaisse pas pour autant Jae Won qui va apporter un rythme parfait à l’ensemble. L’équilibre entre les deux personnages est stupéfiante et nous accroche dès son premier épisode.

Ji Hyun est une petite souris effrayée dans une ville dont il ignore tout. Terrifié à l’idée de faire des erreurs ou de ne pas être capable de s’en sortir correctement, ce sont des craintes qui vont le pousser à sortir de sa zone de confort. Cela le poussant d’ailleurs à se tourner plus souvent vers son aîné, Jae Won et ses amis, Ae Ri (Seo Ji An) et Joon Pyo (Bang Jin Won). Jae Won est un jeune homme émotionnellement torturé. Il a tout pour être apprécié : des parents aisés, des amis, une personnalité qui plaît. Pourtant on s’écarte si vite des portraits habituels. On découvre un jeune homme meurtri par un passé qui le hante et des blessures qui n’ont pas encore entamés leur cicatrisation.

On découvre donc deux personnages aux traits distincts qui fonctionnent ensemble et individuellement. La romance est d’une rare justesse avec un rythme parfait. Chacun sait comment évoluer avec l’autre. Individuellement, les personnages brillent et sont stupéfiants. Chacun possède sa propre ligne directive. Ils ne restent pas dans l’ombre de l’un et l’autre, au contraire. L’écriture des personnages est d’une grande finesse. La performance des acteurs est également un point essentiel dans la réussite de ce drama.

Des thématiques traitées intelligemment et respectueusement

Le drama aborde de nombreuses thématiques de façon intelligentes et réfléchies. Celle qu’on retiendra est la façon dont l’exploration de la santé mentale à le mérite d’être respectueuse et de servir à l’histoire. Cela nous donne ainsi un aperçu des séances de thérapie suivies par Jae Won et la façon dont il se sent, émotionnellement. On sent tout au long que la guérison est longue, mais il n’abandonne jamais. Ji Hyun devient le phare en pleine nuit pour Jae Won. The Eighth Sense met également l’accent sur le fait qu’il n’existe pas de recette miracle. Il ne suffit pas d’un claquement de doigt pour aller mieux. La guérison est un processus qui prend du temps et ne peut se résoudre après une petite entrevue.

Contrairement à Our Dating Sim qui est un drama adorablement mignon avec quelques pics sentimentaux ici et là, The Eighth Sense traite de sujets plus profonds et renferme bien plus qu’une romance entre garçons. Certains dialogues retiennent l’attention et la plupart en deviennent une source de réflexion. À aucun moment The Eighth Sense prétend être moralisateur au travers de ses discours ou de ses actes. Malgré un montage parfois déroutant ou des ambiances trop appuyées et brisant le naturel des scènes, il est difficile de passer à côté de cette pépite du boyslove sud-coréen.

C’était magnifique !

The Eighth Sense, écrit et réalisé par Inu Baek (To My Star), est disponible depuis le 29 mars 2023 sur Viki.