Stranger Things 4 (deuxième partie) nous confronte aux réalités à venir pour Hawkins et nous révèle bien des secrets. Vecna se révèle plus dangereux que prévu et ouvre un nouveau portail vers la saison finale.

Six mois après la bataille de Starcourt, le groupe d’amis connaît des chemins différents et la vie au lycée ne vont pas arranger leurs affaires. C’est à ce moment qu’une nouvelle menace fait surface à Hawkins, apportant un profond et terrible mystère, mais qui pourrait également être la clé pour mettre fin aux événements du Monde à l’Envers.

Attention spoilers ! Si je ne mentionne et ne m’attarde pas sur toute l’intrigue des deux épisodes (08 & 09), cela reste des révélations importantes de la saison.

Vecna, une fascination coupable

Au cours des saisons précédentes (et même les premiers épisodes de la saison 4), le Flagelleur Mental était considéré comme la menace de Stranger Things. Pas seulement pour ce qu’il apportait, mais aussi par sa forme tentaculaire et imposante. Jusqu’à l’arrivée de Vecna.

Dans mon retour sur la première partie, j’avais mentionné à quel point Vecna dégageait une aura particulière et unique. Fascinant et campé sur un passé encore incertain à ce moment, il était évident qu’il n’avait pas montré toutes ses facultés. Pourtant, on pouvait pressentir qu’il était le méchant de Stranger Things. Et s’il était là depuis le début ? En effet, tous les indices mènent à Henry Creel – ou One.

On y découvre alors un Monde à l’Envers différent. Un monde en perdition, qui se cherche avec son teint jauni, signe d’une errance désertique ou d’un désespoir. Les décors sont sobres et permettent d’accentuer l’effet désertique et sans but de l’endroit. Jusqu’à l’arrivée de One/Henry/Vecna. La scène percutante reste celle de One/Henry/Vecna lève la main vers le ciel en direction de cette masse sombre et la façonne à sa guise. La scène démontre la puissance de Vecna, mais plus encore fascinant, c’est cette fameuse forme si caractéristique du Flagelleur Mental. Et cela ne peut qu’être à la hauteur du boss final.

S’il n’a pas ouvert le portail vers le Monde à l’Envers, il a alimenté ce monde, une création à part-entière de lui-même pour qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui.

L’union fait la force

La réussite de Stranger Things 4 (ou même de la série depuis son commencement) n’est pas quelques détails ici, puis quelques autres par là. La musique, la nostalgie, les créatures, l’horreur, le Monde à l’Envers, les personnages… Tout ce qui fait la série fonctionne merveilleusement. Au travers d’une ambiance, d’une réplique ou d’un décor, rien n’est laissé au hasard. Chaque élément est à sa place.

Pour rappeler mes propos sur ma critique de la première partie, j’avais mentionné ne pas accrocher au fait d’être baladée dans trois lieux différents : la Russie, la Californie et Hawkins. Cependant, sur les deux derniers épisodes et comprenant où les frères Duffer voulaient en venir, ça fonctionne complètement. Les scènes se révèlent puissantes, presque épiques et immersives à souhait.

On regrettera bien évidemment la mort d’Eddie. Preuve étant qu’en quelques épisodes, il est possible de ressentir une affection immense pour un personnage tout juste introduit. Papa – ou le Dr Brenner – connaît également son moment avec Eleven. Une scène qui dégage une émotion amère, mais profonde. D’une certaine façon, chaque personnage connaîtra son moment lors des deux derniers épisodes.

Encore une fois, on ne pourra nier que Stranger Things relève encore le niveau et s’impose à nouveau comme une des meilleures séries de SF horrifique de ces dernières années. On appréciera les clins d’œil à Freddy Krueger dans la première partie et Michael Myers dans la seconde.

En attendant la saison finale, Stranger Things 4 est disponible sur Netflix.