Choi Tae Jun et Choi Su Yeong se donnent la réplique dans So I Married the Anti-Fan. Un drama adapté d’un light novel.
Hoo Joon (Choi Tae Jun) est un idol, tandis que Lee Geun Yeong (Choi Su Yeong) est une journaliste. Suite à plusieurs événements, Geun Yeong perd son emploi et tient Hoo Joon pour responsable. Après plusieurs jours de manifestation devant les bureaux de l’agence, les médias la voit comme son anti-fan. Une équipe de production ne manque pas l’occasion et lui propose de tourner dans une nouvelle émission. Comment une star et son anti-fan peuvent-ils vivre ensemble ?
Un démarrage difficile et un problème de boisson
So I Married the Anti-Fan ne débute pas aussi bien qu’on pouvait l’espérer. Les deux premiers épisodes sont lents et n’offrent rien à se mettre sous la dent. La situation évolue sensiblement dans le courant de l’épisode trois, cependant, le manque d’originalité devient pesant. Le retour à la réalité est là : ça tourne vite en rond, malgré les intrigues secondaires. L’industrie du divertissement est un univers complexe et assez sombre. On pourrait dire qu’une partie de ces ombres viennent renforcer l’ambiance, mais le drama passera à côté.
L’alcool dans les dramas, c’est comme les hôpitaux : on en voit beaucoup et souvent. Les vraies interactions sans filtre n’ont lieu que grâce à quelques verres de soju qui vont délier les langues. C’est dommage. Encore une fois, on voit que l’alcool est l’excuse de tous les mots. Une partie de l’histoire se retrouve gâchée à force d’alcool.
Lee Geun Yeong, un personnage décevant
Lee Geun Yeong perd son travail de façon injuste et va jusqu’à manifester devant les bureaux de Hoo Joon. Suite à cela (et devant tant de ténacité) on lui colle l’étiquette de l’anti-fan numéro une. On pourrait voir une femme de caractère qui compte bien se défendre. Cependant, il devient vite évident que ce n’est qu’une façade qui va s’effriter en un tour de main. Tout au long du drama, elle va « juste » être Lee Geun Yeong en faisant acte de présence. Malgré les critiques, les moqueries et les situations embarrassantes, elle va garder le silence. De temps en temps, elle montrera les crocs, mais cela ne suffira pas pour donner du poids à son personnage.
Si Choi Su Yeong joue bien son rôle, le personnage n’était pas à la hauteur. Tant sur le caractère que sur les tenues vestimentaires.
Hoo Joon, joué par Choi Tae Jun
Hoo Joon est un idol populaire avec un passé sombre qui soulève de nombreuses questions. Au fil du drama, on peut voir que l’image publique est bien différente de l’image privée. Cependant, tout comme sa co-star, le personnage manque cruellement de peps et de caractère. Choi Tae Jun incarne très bien son rôle, on craque sur ses jolis sourires ou son regard de feu. Or, sa passivité sur de nombreuses scènes nous laisse à penser que l’écriture de son personnage n’avait rien d’amusant. Son passé prend le temps d’être révélé, mais nous n’aurons pas de quoi nous en contenter, car il manquait quelque chose.
Encore une fois, Choi Tae Jun joue très bien avec une émotion à fleur de peau. Le problème reste l’écriture de son personnage qui déroute.
Une relation amour/haine inexistante
La situation était claire : elle le déteste, il la déteste. Pourtant, cette relation de haine ne va exister que sur deux épisodes. Au cours des premiers épisodes, ils ont essayés d’appuyer dessus, mais cela ne fonctionne tout simplement pas. Les actions et réactions des personnages sont en désaccord total avec l’image qu’ils doivent renvoyer. Cependant, les quelques bruitages permettent de sauver les meubles. Quant à la romance… À partir de quel moment ont-ils commencés à se voir différemment ? On pourrait croire que cela n’était qu’un enchaînement de situations qui finirait par amener l’amour. Or, il aurait fallu respecter un fil conducteur logique.
So I Married the Anti-Fan est un drama qui se regarde, mais ne laisse pas son empreinte. Malgré des rôles bien joués, les personnages n’étaient pas à la hauteur des attentes. En revanche, on saluera l’OST qui permet de donner un peu de dynamisme.
