Saretagawa no Blue (サレタガワのブルー) est adapté du manga de Chika Semoto. Au travers d’un mariage en apparence heureux, les masques tombent…
Noburu Tagawa (Atsuhiro Inukai) est la représentation même du mari idéal. Il aime sincèrement sa femme, possède un bon travail, aide dans les taches ménagères. Pourtant, ce n’est pas assez au goût de sa femme, Aiko (Miona Hori). Noburu fermera-t-il les yeux sur le vrai visage de sa femme ? Ou les choses ne feront qu’empirer ?
C’est avec un entrain sincère qu’on lance le premier épisode et qu’on attend de lui quelque chose de bien particulier. Au fil du visionnage, plusieurs éléments nous font douter jusqu’au moment où l’évidence s’impose…
Comme mentionner dans ma courte critique sur MDL, un drama comme Saretagawa no Blue doit amener un point essentiel à sa conclusion. L’obtention d’une vengeance et/ou obtenir la justice. Cela n’est pas seulement pour les personnages, mais également pour le téléspectateur qui aura assisté, impuissant, à tout un enchaînement. Au fil des épisodes, le téléspectateur nourrit un besoin et (dans le meilleur des cas), l’épisode final doit répondre à ce besoin. Cependant, Saretagawa no Blue n’offre pas ce moment. Et c’est ce qui rend le drame moins savoureux de bien des façons. On oublie les personnages, mais on oublie tout autant le téléspectateur.
Ainsi, il est difficile de se sentir rassasié ou récompensé après un tel visionnage. Malgré une jolie photographie et une bande originale correcte, le manque reste présent.
Malgré les faiblesses scénaristiques et le dénouement qui laisse sur sa faim, on ne pourra reprocher la qualité du casting, et les performances. Atsuhiro Inukai dans la peau de Noburu est incroyable. Son interprétation d’un homme amoureux de sa femme et pour laquelle il pourrait tout faire. Mais une fois que la réalité le frappe, ce grondement au fond de lui ne fait que captiver encore plus. Pourtant (et cela n’est la faute que de l’écriture de son personnage), il manque cette pointe de sel pour vraiment impacter. Son personnage prend des traits réels et humains. Mais on boudera un petit manque de tempérament.
Miona Hori dans le rôle de Aiko est également stupéfiante. Bien qu’en apparence, elle apparaît comme un petit ange avec sa voix niaise et son air fragile, lorsque son masque tombe, c’est une garce manipulatrice de haute voltige. Miona Hori incarne brillamment cette double personnalité et offre une interprétation entraînante et qui met nos nerfs à rudes épreuves.
Saretagawa no Blue est disponible sur Viki.
