Malgré sa technique catastrophique, Laws of Attraction parvient à offrir une histoire entraînante avec mystère, enquête, corruption et justice avec des personnages solides.

Tinn (Jam Rachata Hampanont) vient de perdre sa nièce. Avec un fils de politicien impliqué, la justice semble avoir glissé l’affaire sous le tapis. Charn (Film Thanapat Kawila) est un avocat impitoyable qui accepte régulièrement des affaires rémunératrices et médiatisées. Lorsque l’affaire de la nièce de Tinn lui ait retiré, il s’y intéresse davantage. Bien qu’opposés, les deux hommes décident de s’associer pour découvrir la vérité.

En ce moment, de nombreux BL thaï semblent se concentrer davantage sur l’intrigue que la romance. Laws of Attraction possède la même direction avec une intrigue qui mêle mystère, enquêtes, corruption et quête de vérité. Bien que l’histoire ne soit pas parfaite et possède quelques failles, l’enchaînement reste cohérent et l’écriture correct. Laws of Attraction trouve notamment tout son potentiel dans son duo principal.

Charn (Film Thanapat Kawila) est un avocat qui assume pleinement son statut. Tout comme il ne cache pas aimer l’argent et le pouvoir. Véritable tête à claques aux sourires narquois, Film prend les traits de son personnage et nous l’offre sur un plateau d’argent. Si l’acteur est parfois dans un léger surjeu, le reste de sa performance accroche et donne envie d’en découvrir plus – tant sur son passé que sur ses prochains coups.

De l’autre côté, Tinn (Jam Rachata Hampanont) est son opposé. Il vit noblement et est animé par un sens aïgu de la justice. Côtoyer Charn va le pousser à voir une partie du monde différemment, bien qu’il ne s’éloigne jamais de l’honnêteté qui a forgé l’homme qu’il est. Jam nous dévoile un personnage charismatique et fort d’émotions au regard de feu.

À aucun moment l’un éclipse l’autre, au contraire. Charn trouve son apogée dans la lumière et le regard des autres. Contrairement à Tinn qui préfère agir dans l’ombre et ne nourrit pas le besoin d’avoir des spectateurs. Il en est de même pour le jeu de séduction. La romance reste secondaire, mais agréable jusqu’à bout.

En réalité, le plus grand défaut de Laws of Attraction, c’est sa technique catastrophique. Tout d’abord, les scènes de combats sont peu convaincantes avec un ajout de bruitage risible et des ralentis ridicules. Ensuite, les maquillages moyens si on décide de ne pas trop s’y attarder. Jusqu’au moment où on en devient presque aveugle tant les filtres sont utilisés sans effort. Les personnages perdent leur grain de peau et rivalisent avec des poupées. Enfin, les éclairages ne sont pas maîtrisés au point d’avoir parfois une scène avec deux ambiances différentes sur un même plan (éclairage naturelle VS éclairage technique). Quant aux incrustations de fond vert en voiture…

Cela dit, si la technique n’est pas un exemple à suivre et connaît de nombreuses erreurs, le drama parvient malgré tout à rester solide. Avec son format de 8 épisodes, l’histoire suit son cours et garde son rythme jusqu’au bout avec des personnages réalistes.

Laws of Attraction, réalisé par Wo Worawit Khuttiyayothin, est disponible sur YouTube.