Basé sur le roman de Lin Pei Yu (également scénariste sur le projet), Kiseki Dear to Me effleure en surface les nombreux sacrifices qu’on est capable de faire dans un monde où les opposés et les contraires s’attirent.

Bai Zong Yi (Lin Yu Tong) soigne malgré lui Fan Ze Rui (Hsu Kai). Leur idylle est de courte durée lorsque Zong Yi se retrouve envoyé en prison. Quatre ans plus tard, ils se retrouvent et doivent faire face à leurs erreurs passées afin de trouver le bonheur.

Pourriez vous aller en prison à la place d’un autre ? C’est la question qu’explore Kiseki Dear to Me sans pour autant gratter plus loin que la surface. On fait la connaissance de Bai Zong Yi et Ai Di, tandis que le portail de la prison se ferme derrière eux. Une liberté retrouvée et partagée avant que l’histoire ne retourne en arrière de quatre ans.

Tout commence par une rencontre entre un futur médecin et un membre de gang. Une rencontre qui débute par une relation de haine pour l’un et d’amusement pour l’autre. Les masques ne tardent pas à tomber. Il est facile de se prendre d’affection pour le prudent Bai Zong Yi et l’impertinent Fan Ze Rui. Les opposés s’attirent et malgré tout, les étincelles taquinent, prennent une nouvelle forme. Si l’un tente de fuir, l’autre tente de le suivre. L’animosité entre eux suffit à faire craquer quelques allumettes, mais se voler dans les plumes n’est pas l’intérêt premier. En réalité, leur relation repose plus sur le sacrifice.

Dans un même temps, on suit Ai Di et Chen Yi, membres d’un gang et amis de Fan Ze Rui. Ai Di, interprété par Chiang Tien (Louis Chiang), est à la fois insolent et provocateur. D’ailleurs, il est intéressant de voir à quel point Chiant Tien est dans le juste sur sa performance. En effet, ces personnages peuvent vite donner l’impression d’être irrespectueux et grossier, pourtant l’acteur donne à Ai Di une dimension unique et juste. Son personnage contraste parfaitement avec le tempérament calme de Chen Yi, incarné par Chen Bo Wen (Nat Chen). Amis depuis l’enfance, ils se disputent et se battent, mais ils ne peuvent s’empêcher de prendre soin l’un de l’autre. Peu importe à quel point Ai Di tente de le repousser ou de l’ignorer.

Le contraste est marqué et renforce les attentions douces, parfois dures. La différence de taille entre les deux acteurs vient accentuer l’image qu’ils dégagent. Une relation excitante entre un petit fou hyperactif et un grand calme sérieux. De plus, j’ai lu quelque part que la romance entre Ai Di et Chen Yi n’existait pas dans le roman original. Lin Pei Yu (auteur de l’œuvre originale et scénariste) a su les intégrer à l’histoire et aucun doute quant au fait que le duo a fonctionné.

L’histoire est légère, agrémentée de sa petite dose d’action. On est loin d’un thriller policier ou d’une mafia aux dents longues. Ce côté-ci des personnages reste discrets étant donné que les traumatismes et problèmes ne servent qu’à donner la réplique aux romances. C’est un peu le regret que j’ai avec Kiseki Dear to Me. En effet, j’ai apprécié le drama et ses personnages – avec le retour du syndrome du couple secondaire. Cependant, il manque une intrigue plus consistante qu’une double romance. Ceci n’en faisant pas un mauvais drama pour autant, la preuve en est, il se regarde jusqu’au bout avec plaisir.

Kiseki Dear to Me est disponible sur Viki et GagaOOlala.