House of Ninjas mêle habilement thriller et action avec la thématique familiale en son centre. Avec les personnages pour pièce maîtresse, comment les shinobis peuvent encore exercer dans un Japon moderne ?

Des années après une retraite bien mérité d’une formidable vie de ninjas/shinobis, une famille dysfonctionnelle doit reprendre du service pour faire face à une série de menaces.

J’ai grandi avec les films des Trois Ninjas, mais aussi ceux avec Bruce Lee et Jean-Claude Van Damme. Une partie de moi reste toujours nostalgique des œuvres d’arts martiaux et de ninjas. Parce qu’en plus, cela fait vibrer ma mémoire de souvenirs. House of Ninjas est une réelle surprise qui va donner bien plus qu’on pouvait le penser.

On découvre la famille Tawara. Une famille de shinobis légendaire qui n’exerce plus depuis six ans. La maison Tawara se compose du père Souichi Tawara (Eguchi Yosuke) et de la mère Yoko Tawara (Kimura Tae). Du fils aîné Gaku Tawara (Kora Kengo) et du second fils Haru Tawara (Kaku Kento). Vient ensuite la sœur cadette Nagi Tawara (Makita Aju) et la grand-mère Taki Tawara (Miyamoto Nobuko). Rapidement, on comprend qu’aucun n’est vraiment enthousiaste à l’idée d’incarner le portrait parfait de la petite famille japonaise ordinaire.

La plupart des films d’arts martiaux possède une fibre familiale importante. De ce fait, la famille Tawara est le coeur de House of Ninjas. Si en apparence chacun fait son bout de chemin, ils ont tous des blessures. Ces mêmes blessures qu’ils tentent de garder au fond d’eux. C’est ainsi qu’on nous place en pleine lumière un deuil qui n’a jamais vraiment eu lieu. Les non-dits sont forts, tandis que l’intrigue se tisse. D’ailleurs, cet aspect famille est renforcé par un casting exceptionnel. En réalité, la dynamique familiale est d’un tel niveau que chaque performance en est renforcée.

Les shinobis dans un Japon moderne est une idée incroyable, notamment lorsqu’ils sont actifs de la société. La famille Tawara répond à de nombreuses règles (ne pas manger de viande, ne pas aimer sans permission…). On peut y voir un fonctionnement archaïque que Dave Boyle a su intégrer de façon moderne tout en donnant à l’ensemble cohérence et fluidité. Par ailleurs, les scènes de combat sont soignées qu’on peut l’espérer. C’est vif et entraînant avec des chorégraphies parfaitement exécutées. Elles sont visibles avec un fond sonore qui vient rehausser l’ensemble. Si certains points de l’intrigue ne surprennent pas, son dynamisme nous garde accroché jusqu’au bout.

Netflix a gardé une ouverture pour une seconde saison. Et on peut le comprendre après ces huit épisodes entraînant avec une photographie sublime et des personnages fascinants.

House of Ninjas < Shinobi no Ie: House of Ninjas > – Netflix

House of Ninjas est disponible sur Netflix.