Happiness (해피니스) signe le retour de Park Hyung Sik sur les écrans depuis son retour à la vie civile après son service qui s’est achevé le 4 janvier 2021. Un drame avec du mordant et une quête sur ce qu’est le bonheur…
Dans un futur proche, une nouvelle maladie infectieuse fait des ravages et se propage dans un immeuble. L’officier Yun Sae Bom (Han Hyo Joo), membre des unités spéciales de la police emménage dans un des appartements avec Jeong Yi Heyon (Park Hyung Sik), un ami de longue date. Mais ils ne s’attendaient pas à ce que l’apocalypse s’installe au fil des jours…
Happiness nous replonge dans ce sentiment d’angoisse d’être en présence de personnes auxquelles on voudrait faire confiance. Cependant, on ne peut pas. Le huit-clos possède bien des avantages et il nous régale par des tensions et des moments lourds qui viendront nous tenir accroché jusqu’au bout.
L’Homme et sa nature
On dit souvent que le plus grand ennemi de l’humanité, c’est l’Homme. Happiness ne fait qu’accentuer ce sentiment en peignant des personnages différents, mais pas moins égoïstes et stupides. Construit dans les règles de l’art, le drama contient divers éléments qui instaure rapidement un contexte social en présentant la majorité des classes sociales. Les propriétaires, soit les riches. Les locataires, autrement dit les classes moyennes et/ou considérées comme pauvres. Et bien qu’ils vivent tous dans le même complexe, les inégalités entre les propriétaires et locataires se fait rapidement sentir.
Cependant, cela soulève également certains points intéressants. Que vous soyez riches ou non, vous n’échappez pas au virus, d’autant plus qu’on connaît la source de celui-ci. D’ailleurs, c’est un élément intéressant, car la plupart des productions du genre laissent souvent le téléspectateur à sa propre imagination.
Les personnages sont originaux et variés, ce qui amène plus d’intérêt au drama. En effet, on apprécie le duo principal, mais au fil des épisodes on adore en détester d’autres. Et nous le savons tous, détester certains personnages est une chose importante dans une production, surtout dans ce genre. On apprécie le retour de Park Hyung Sik qui n’a rien perdu de son charisme. Au travers d’un portrait calme et amical, il est le bon flic, tandis que sa partenaire, Han Hyo Joo, prend le rôle de la casse-cou. Le duo fonctionne et nous offre de bonnes scènes.
Une représentation réaliste
Plus important que le chaos en lui-même, c’est le comportement humain qui donne un impact particulier. On pourrait se questionner longuement sur la représentation d’un tel état d’urgence. Si nous avons tous connu une dure période en raison de la récente pandémie (qui est toujours présente, d’ailleurs), on pourrait presque voir le reflet critique de notre propre société. Ceux qui ont peur, ceux qui sont méfiants et enfin, ceux qui s’imaginent intouchables. Dans un rythme respecté, l’intrigue défile et nous emporte avec elle sans difficulté. Pourtant, l’ambiance bien que tendue, n’est pas aussi sombre qu’on le pense.
Qu’est-ce que le bonheur ?
Tout au long des épisodes, on cherche le concept de bonheur. Ironiquement, le drama n’a rien qui s’en approche – ou du moins, d’une certaine façon. C’est une idée vague, un émotion qui survient et repart ou est-ce un état d’esprit ? Comment ressentir un fragment de bonheur lorsque votre immeuble est mis en quarantaine en raison d’un virus ? Un virus qui vous transforme en fou furieux et où la soif de sang devient votre seule objectif ? En réalité, les réflexions au fil des épisodes vont peut-être esquisser votre propre vision du bonheur. On dit souvent que le bonheur réside dans les petites choses. Et si c’était le cas ?
Happiness s’ajoute aux dramas surprises qu’on attendait, mais sans savoir tout ce qu’il pouvait renfermer. Un mélange intéressant impliquant zombies/fous furieux et une réflexion sur la nature humaine et la définition du bonheur.
Happiness, réalisé par Ahn Gil Ho (Record of Youth (2020), Watcher (2019)) et scénarisé par Han Sang Woon, fut diffusé du 05 novembre 2021 au 11 décembre 2021 sur tvN et Viki en simultané.
