A Love Story – 若你安好便是晴天 – vous promet une plongée au cœur de la mode traditionnelle chinoise avec 45 épisodes au compteur. À vos risques et perte de patience.
A Love Story: You Are the Greatest Happiness of My Life (de son titre complet) met en scène, Tang Ming Xuan (Hans Zhang), le président du groupe Ming Yuan Fashion. Mo Fei (Xu Lu) est une jeune créatrice en herbe qui se concentre sur des designs traditionnels chinois avec l’espoir de partir étudier à Paris. Leurs chemins se croisent et ils finissent par tomber amoureux.
Si long qu’il en devient ennuyant
Ce n’était pas un mauvais drama, au départ. A Love Story nous plonge dans l’univers de la mode chinoise traditionnelle avec une héroïne au caractère respectueux, mais vif. Hans Zhang et Xu Lu forment un excellent duo qu’on aime suivre entre deux chamailleries et les prestigieux défilés de mode. Mais le drama est tellement long… 45 épisodes pour une romance, c’est trop. Lorsque Mo Fei part sur Paris (à partir de l’épisode 11), c’est la chute. D’autant plus que ce n’est pas qu’une petite escapade parisienne. Les épisodes s’enchaînent et sont si ennuyants qu’on en viendrait presque à détester le drama qui ne retrouvera son souffle qu’aux alentours des deuxième/troisième avant derniers épisodes.
Contrairement à beaucoup de dramas, nous n’avons pas une héroïne au passé torturé (ni le héros d’ailleurs). Si on retrouve un petit fil rouge, il n’est pas exploité comme d’autres productions. Cependant, entre les personnages aux caractères clichés et les longues scènes qui n’en finissent plus, sans compter les épisodes de remplissages… Oui, il est facile de comprendre les 45 épisodes alors que nous aurions pu en avoir seulement 20. Et ces 20 épisodes auraient suffit à eux seuls.
Le sauveur du drama, Hans Zhang
La popularité de A Love Story repose beaucoup sur Hans Zhang. Il est facile d’en comprendre les raisons, car il permet de relever le drama qui chute continuellement. Si Xu Lu fait un bon travail, on sent que Hans Zhang est bien plus expérimenté. Son personnage est le seul qui intéresse – ou du moins qui m’aura, personnellement, intéressé en plus du frère de Mo Fei, Mo Fan incarné par Jerron Wu. Ses interactions sont naturelles et fluides. Cela permet de rendre son personnage plus humain et réaliste. On sent aussi son expérience dans la vie, le fait d’avoir une relation avec une femme, de ne pas donner l’impression d’être gêné de prendre une femme dans ses bras etc. Des tas de petits gestes qui font toute la différence.
Au cours du drama, Fang Xiao Yu fait une remarque amusante disant que Tang Ming Xuan n’a pas d’expérience avec les femmes et qu’il devrait le laisser faire. C’est assez ironique de sa part… Quoiqu’il en soit, sans Hans Zhang, le drama ne serait pas aussi réaliste qu’il le laisse croire.
Une casting qui s’apprécie, mais ne brille pas
Pendant les premiers épisodes, je n’arrêtais pas de réfléchir à Xu Lu. Je me souvenais l’avoir vu dernièrement, mais sans réussir à mettre le doigt dessus. Puis soudain… Love Scenery. J’avais adoré son personnage dans ce drama – bien qu’il soit trop long et lent. D’autant plus que j’apprécie beaucoup l’univers des jeux vidéo et Lin Yi, son partenaire dans Love Scenery que j’avais découvert dans PYHOMS. Pourtant, si au début elle m’aura convaincue, elle finira par user ma patience. Elle est agréable à suivre, mais ses études sur Paris n’ont rien apporté – si ce n’est voir Fang Xiao Yu encore plus, urg ! – tout comme son personnage n’a pas évolué. C’est dommage, car c’est directement le personnage de Mo Fei qui en souffre, car ces épisodes ne sont que du remplissage.
Hong Yao dans la peau de Fang Xiao Yu est insupportable. Son personnage frôle en permanence les limites au point qu’il n’était plus intéressant à suivre. Autant dire qu’il a fini dans la case des stalkers. Shi Qing Yan dans le rôle de Bai Xiao Man est du même acabit. Insupportable jusqu’à la pointe des cheveux. Brrr ! Finalement, le portrait des personnages est mal développé et n’offre que du réchauffé. Si le caractère de Mo Fei sort du lot en comparaison d’autres dramas contemporains chinois, cela ne suffira pas.
Une réalisation mauvaise pour 2021
En effet, si le scénario ne pourra séduire tout le monde (cela est propre à chacun après tout), la réalisation n’est pas la meilleure que nous ayons pu voir dans un drama chinois. S’il est possible d’excuser certains couacs sur des dramas plus vieux, ici, je ne le ferais pas.
Tout d’abord, le montage est mauvais sur énormément de scènes en cumulant les faux-raccords. Ces derniers viennent entacher la dynamique que le drama voulait instaurer. On voit plusieurs fois les mêmes plans avant qu’ils ne soient coupés et découpés sans aucune logique. On perd un rythme pourtant précieux. Ensuite, les fonds verts en voiture ce n’est plus possible. Des dramas avec des budgets moins importants et du moins bon matériel nous offre de belles prises en voiture. Ce ne sera pas le cas pour A Love Story. D’autant plus que l’incrustation n’est pas bonne et nous laisse apercevoir des contours disgracieux qui perdent toute élégance. On notera l’horrible doublage français. C’est de bonne guerre quand on voit les doublages chinois par les français. Mais urg !
Certaines scènes sont magnifiques (cf la photo ci-dessus), mais les mauvaises prennent trop souvent le dessus. Enfin, il y avait pas mal de problème de son. Dommage.
En bref –
A Love Story se regarde si vous avez beaucoup de temps à perdre ou si vous êtes en période sèche dans le monde de Dramaland. Autrement, il n’est qu’un énième drama oubliable, malgré la performance de Hans Zhang plus que louable.
