Xiao Zhan et Wang Yibo se donnent la réplique dans The Untamed (陈情令), un drama historique chinois basé sur le roman « Mo Dao Zu Chi » de Mo Xiang Tong Xiu.

Seize ans après la chute de Wei Wu Xian (Xiao Zhan), le voilà de retour. Il reste un jeune homme joviale et insouciant et son amitié avec Lan Wang Ji (Wang Yi Bo) ne met pas longtemps à se ranimer. Après l’échec passé, le duo repart en quête de réponses afin de trouver le véritable coupable et arrêter le plan chaotique qui se profile…

The Untamed connaît de nombreuses récompenses sur le courant de l’année 2019. Meilleur web drama de l’année (Tencent Video All Star Awards), meilleure bande originale (Kugou Music Awards), drama de l’année (Sogou In Awards), série la plus populaire (Weibo TV Series Awards) etc… Autant dire qu’il s’est rapidement fait une place et un nom.

Et c’est tout à son honneur. The Untamed possède des mécaniques intéressantes ainsi qu’une panoplie de personnages attisant les curiosités avec un univers complet et prenant. Pourtant, il faudra (en fonction de chacun) forcer un peu pour s’accrocher à l’histoire. Si l’univers fonctionne, les nombreuses intrigues peuvent être un frein avant l’heure. L’histoire se met doucement en place. Elle prend d’ailleurs son temps en nous projetant rapidement dans le passé afin de capter la psychologie des personnages. Comment ils sont arrivés à être ce qu’ils sont et surtout pourquoi ils le sont.

Un duo au travers du temps

Tout d’abord, l’imperturbable Lan Wang Ji, interprété par Wang Yibo. Rapidement, on découvre un personnage énigmatique et de peu de mots. Cette froideur qu’il porte comme une seconde peau, cette impression d’être détaché, voir ennuyé, en toutes circonstances le rend captivant de bien des façons. Beau comme la glace, froid comme l’hiver, pur comme la neige. Sa performance aussi puissante tout au long des épisodes. Son impassibilité est maîtrisée, seuls les jeux de regards viendront donner le ton sur ses émotions.

De l’autre côté, nous avons Wei Wu Xian, joué par Xiao Zhan. On découvre un jeune homme jovial, souriant, ouvert et plaisantin. On pourrait croire que Wei Wu Xian finira par s’essouffler, mais ce n’est pas le cas. Ce qui attire et marque reste l’évolution de son personnage. Tout au long des épisodes, on voit doucement Wei Wu Xian évoluer et changer dans différentes directions, cependant il ne s’éloigne jamais de sa nature première : la bonté.

En effet, dans cet univers, ses valeurs sont discutables à bien des égards, mais l’ensemble est si bien exploité qu’on ressent un profond attachement pour Wei Wu Xian, même s’il ne la boucle jamais. Et c’est ce détail sur lequel il faut s’appuyer. Nous faisons tous des choses qu’on juge bonnes, mais qui ne le sont pas toujours, la réussite de son personnage est là ! Quant aux autres personnages, chacun d’eux apportent sa pièce à l’édifice. Qu’ils soient bons, mauvais, neutres. Qu’ils soient des girouettes qui changent de camps au moindre coup de vent, peu importe. Ils amènent quelque chose et renforcent les scènes.

Un manque de budget à déplorer

On retrouve le petit couac habituel des dramas chinois : les longueurs. Ces bonnes vieilles copines dont on ne se sépare jamais complètement. La série est découpée en trois parties : 16 ans plus tard, 16 ans plus tôt et de retour à 16 ans plus tard. Il faudra donc s’accommoder aux longueurs. De plus, la série souffre d’un sérieux manque de budget notamment sur ses effets spéciaux. Ils ne sont pas bons du tout. On pourra fermer les yeux pour le fond vert, cependant pour le reste c’est assez chaotique. En plus des effets spéciaux pas terribles (cf, le gros chien noir du clan Wen), les figurants ne sont pas correctement gérés. Parfois on en voit un se démener tout seul dans un coin de l’écran ou encore de mauvaises incrustations post-productions. Ce n’est pas tout mauvais, mais c’est toujours frustrant de voir que malgré un scénario bétonné, les effets ne suivent pas.

Malgré tout, les costumes sont magnifiques tout comme les décors. Les scènes de combat sont excellentes, notamment celles de Lan Wang Ji (quelle surprise de ma part, tiens). Sa fluidité de mouvement et ses réactions immédiates sont sensationnelles.

Quoiqu’il en soit, The Untamed est fidèle à sa réputation. Un univers prenant, des relations amicales qui s’abîment et se déchirent pour mieux se recréer avec une bonne dose de drames et de scènes épiques. Cependant, on boudera le manque de budget de la production au niveau des effets spéciaux.

The Untamed est disponible sur Viki.