Malgré la richesse de son univers, Miss The Dragon loupe une grande partie de son intrigue en répétant la même histoire en quatre temps. Cela dit, il n’est pas impossible que le Seigneur du Pavillon Luofeng s’empare de quelques cœurs.
Liuying (Zhu Xu Dan) est une servante qui, un jour, recueille et soigne un petit serpent. En réalité, ce dernier n’est autre que Yuchi Longyan (Dylan Wang), un puissant dragon âgé de mille ans. Pour la remercier de l’avoir sauvé, il lui propose de l’épouser.
La même histoire en quatre temps
Miss The Dragon possède un univers riche avec lequel il est possible de s’amuser. Si l’intrigue était intéressante, le problème majeur est que l’histoire se déroule quatre fois de la même façon. Une mortelle qui tombe amoureuse d’un immortel sur une durée de quatre réincarnations. Ainsi, au fil des épisodes et des nouvelles vies de Liuying, nous n’avons aucune surprise. On aurait pu penser que le destin pourrait torturer un peu plus le roi dragon ou que Liuying se réincarne en grande méchante, mais cela ne sera pas le cas. Le scénario reste sur une ligne simple, malgré la multitude de possibilités.
Les deux premières vies, Liuying n’est qu’une demoiselle en détresse qu’il faut secourir. L’éternel personnage féminin doux et mignon. Ce sont les deux vies les moins intéressantes. Quant aux deux autres, elles sont plus fortes et prenantes, bien que la finalité reste la même : elle retombe amoureuse de Yuchi. Quatre vies où on voit les mêmes choses s’opérer, se répéter et s’éterniser. Si les différentes vies de Liuying permettent de modifier les intrigues et les buts, la relation ne change pas.
Un duo secondaire vole la vedette
Mais derrière l’intrigue principale, on en découvre une seconde qui attire l’attention – si ce n’est toute l’attention. Xue Qianxun (interprété par Deng Wei) et Qingqinq (jouée par Pan Mei Ye). Ce duo est la raison pour laquelle Miss The Dragon n’a pas terminé dans ma liste d’abandons.
Ce serait mentir de dire que Deng Wei n’a pas seulement volé la vedette à Dylan Wang, mais s’est aussi emparé de mon cœur. Il incarne donc Xue Qianxun, le Seigneur du Pavillon Luofeng. Nous sommes sur un personnage habillé de noir ou de bleu foncé, d’une élégance et d’une prestance froide et distante, mais redoutable.
Pour parler rapidement de Qingqing. C’est une petite fée oiseau joviale. Bien qu’elle agace parfois avec son regard surpris son comportement insolent (et enfantin), elle apporte beaucoup de sourires et humanise Xue Qianxun. Parfois, on pouvait sentir que sa défense était l’attaque. En revanche, il est arrivé plusieurs fois que ses réactions soient surjouées et beaucoup trop enfantines, ce qui rendait le personnage peu sérieux.
En raison d’un temps réduit à l’écran contrairement au duo principal, l’intrigue entre Xue Qianxun et Qingqing ne perd pas en rythme. Les questions trouvent réponses et leur relation se développe gentiment. Nous sommes loin d’une vraie romance, car elle ne reste que secondaire. Cependant, il est bon de souligner que sans eux, le drama aurait perdu de son charme dès les dix premiers épisodes. De plus, ces derniers amènent un intérêt et ne sont pas là pour faire joli dans l’intrigue du duo principal.
Décors et costumes à la hauteur des attentes
Comme dit plus haut, ce genre d’univers offre un nombre illimités de possibilités sur le scénario, mais aussi les décors. Il est agréable de découvrir ces derniers – tant artificiels que réels. Les scènes en forêt sont sublimes et permettent de sortir des CGI. Le Pavillon de Luofeng est sombre, tout comme l’antre de Mingge Xingjun ou encore celle du roi dragon. Les effets spéciaux sont bien employés et incrustés. Quant aux costumes, ils sont tous très beaux avec quelques accessoires pour ajouter une touche supplémentaire, mais suffisant.
Miss The Dragon possède un bel univers avec des effets spéciaux agréables et une jolie bande son. Cependant, l’histoire se répète et traîne en longueur pour le duo principal. Malgré cela, le duo secondaire permet de soutenir le rythme dans une intrigue prenante.
Miss The Dragon, réalisé par Min Guo Hui est disponible sur Viki.
