A Tale of Thousand Stars voit naître une nouvelle étoile dans le BL en la nature de Mix qui s’impose dans son premier rôle aux côtés de Earth.

Suite à un accident, Tian ((Mix) Sahaphap Wongratch) reçoit le cœur d’une enseignante bénévole. Il décide de suivre les traces de cette dernière et réaliser un de ses souhaits : compter mille étoiles aux côtés du chef Phupha ((Earth) Pirapat Watthanasetsiri). Malgré les problèmes, Tian pourra-t-il concrétiser le souhait de celle qui lui a sauvé la vie ?

Avant même le début de « A Tale of Thousand Stars », il y avait pas mal de bruit autour de ce nouveau BL thaïlandais. Semblant plus poétique et plus adulte avec plusieurs acteurs qu’on connaît bien dans le cercle du boyslove. Maintenant que le drama est terminé on retrouve partout le fait que c’est le minimum auquel nous, spectateurs, attendons pour les productions à venir. Je dis oui ! Pas que les précédentes sont mauvaises, mais on sent clairement une meilleure approche et une profondeur plus importante qu’un réalisateur surfant sur la vague BL.

Le choix de Earth me laisse perplexe…

Parlons de Earth ! C’est un acteur que je n’affectionne pas vraiment, son jeu me laisse de marbre. J’ai un vague souvenir de Water Boyy, mais ni lui ni le drama ne m’a un fabuleux souvenir – et pourtant on parle de natation !

Au début, j’ai été assez surprise par Earth, justement. J’ai trouvé que le rôle de chef lui convenait à merveilles. Cependant, j’en ai vite eu assez de l’entendre soupirer toutes les deux minutes. Je n’ai rien contre quelques soupires, parfois ça permet de montrer un agacement ou toutes autres émotions qui ne nécessitent pas forcement de mots. Mais le chef Phupha, c’est du début à la fin, en continue, sans arrêt, comme un disque rayé. À croire qu’il était dénué du don de parole, sauf quand il devait reprocher ceci ou cela à Tian. On notera l’effort sur la fin et bien que l’acteur ne soit pas mon préféré, il tient son rôle jusqu’au bout.

Mix brille dans son premier rôle

Pour parler de Mix, incarnant Tian… Il s’agit de son premier rôle sur écran, et honnêtement, il s’en sort très bien. On retrouve quelqu’un qui échappe à la mort grâce à un don d’organe (et pas des moindres), une prise de conscience de sa part qui va, forcément, venir bousculer sa vie paisible. On voit doucement la façon dont sa perception de la vie ou du confort de vie change. J’ai beaucoup aimé l’évolution de son personnage tant sur le matériel, que sur les petites choses, les petits plaisirs de tous les jours. On pourrait reprocher le rôle de sa famille (notamment du père), mais bon ! Rien n’est parfait, or il est bon de souligner que pour une fois nous sommes loin du petit chaton chétif face au puissant tigre féroce.

Un nouveau standard pour le BL ? (oui)

Aujourd’hui, les standards sont différents. Quelques années plus tôt, le spectateur prenait ce qu’il y avait sans rechigner, mais la donne est différente. On attend bien plus d’un drama BL, on veut voir quelque chose de plus travaillé – tant sur les scénarios que les scènes elles-mêmes, avec une forme mise en valeur et surtout un fond profond. GMMTV semble l’avoir bien compris en imaginant A Tale of Thousand Stars et c’est une bonne nouvelle.

Si on met le scénario de côté, c’est un drama qui change grâce à son décor. Oubliez les rues de Bangkok ou les chambres universitaires dans lesquelles j’ai fini par prendre plaisir à relever les faux-raccords (on ne juge pas). Cette fois-ci, c’est une immense bouffée d’air frais au milieu des montagnes avec des prises de vues magnifiques. Quel plaisir pour les yeux ! L’ambiance est sublime et très légère, porté par un petit village qui utilise le strict nécessaire. Les champs de thé sont incroyables, tout comme les cascades et autres lieux sauvages. On ajoute en plus une jolie bande son et c’est tout bon.

Alors oui, côté scénario on est bien car on sort des sentiers battus – littéralement parlant. Mais le côté sombre de l’histoire n’est pas suffisamment exploité de mon point de vue. D’autant plus que ça se termine… Devinez… Vous savez, hein. Et oui, à l’hôpital ! On opte pour la voie de facilité. D’un côté, je voudrais vraiment le reprocher, mais de l’autre, je me dis que pour un drama qui ose enfin sortir des chemins classiques, je ne vais pas trop me plaindre.