Wallace Chung et Tan Song Yun se donnent la réplique dans The Sword and The Brocade – 锦心似玉, un drama chinois se déroulant sous la dynastie Ming.
Luo Shiyi Niang (Tan Song Yun) est une jeune noble qui souhaite s’émanciper de son statut de concubine. Pourtant, elle devient l’épouse du marquis Xu Lingyi (Wallace Chung). Désormais épouse officielle du marquis, elle doit faire face aux jalousies des concubines de son mari. Cependant, elle ne peut oublier le meurtre de sa mère et ne peut abandonner l’idée de démasquer le responsable.
Complots et manipulations sont maîtres mots
The Sword and The Brocade pourrait en dérouter plus d’un en raison de ses premiers épisodes. À peine lancé, le drama emporte le téléspectateur dans son univers sans plus attendre. Si les débuts sont difficiles, le drama nous offre la possibilité de plonger directement au cœur des nombreux complots qui le compose. Des conflits politiques à des jalousies entre concubines se disputant le marquis Lingyi, il n’est pas aisé de se faire une place dans la famille Xu. Encore moins lorsque l’héroïne n’est qu’une fille de concubine et que la belle-mère de la maison Xu fait du favoritisme.
Shiyi souhaite connaître le responsable de la mort de sa mère, mais également de sa sœur. Elle avait le cœur de rejoindre la famille Xu dans ce but, cependant, elle ne pensait pas que le marquis pourrait se faire une place dans son propre cœur. Quant au marquis, on pourrait penser que Shiyi n’est qu’une épouse de plus, pourtant il pourrait bien trouver une alliée de taille en elle. En plus de cela, les échanges dans le couple vont soulever des points intéressants sur la place des femmes dans la société. Mais comment garder la tête froide au milieu de toute l’agitation qui ne cesse de les poursuivre ?
Tan Song Yun dans la peau de Lui Shiyi Niang
Au milieu de tout ce conflit, on fait la connaissance de Shiyi. C’est une jeune noble belle et intelligente, mais souvent méprisée, car fille de concubine. Elle rêve de s’émanciper en ouvrant un atelier de broderie. Mais ce rêve vole en éclats lorsqu’elle doit épouser le marquis Xu Ling Yi et ainsi devenir son épouse officielle. D’un naturel gentil, elle doit faire face à de nombreuses humiliations ou tentatives pour la faire tomber. La jalousie des concubines de son mari vont pousser ces dernières dans leurs retranchements.
Pourtant, Shiyi ne cesse jamais de sourire et de faire preuve de compréhension. Au fil des épisodes, nous découvrons une femme au caractère solide. Elle possède un respect évident pour chaque membre de la famille Xu, ce qui peut expliquer (et excuser) certains de ses actes. On peut voir une évolution de la condition des femmes en plus de sa relation avec le marquis. Contrairement à beaucoup de dramas historiques chinois, Shiyi n’est pas une femme niaise et impitoyable qui va oublier ses valeurs. Bien au contraire. Ce sont ses valeurs qui vont la faire devenir que plus importante. Car elle ne va pas user de stratagème, mais de son intelligence et élégance.
Wallace Chung dans le rôle du marquis Xu Ling Yi
Lingyi est un homme qui porte sur ses épaules le poids de la famille Xu. Venant d’une famille de militaire, il n’a cessé de combattre pour que sa famille retrouve une place à la cour impériale. Au fil des années, ses sourires ont fini par disparaître et il est devenu un homme stoïque et distant envers la plupart des membres de son entourage.
Il représente l’homme fort et froid. Il n’est pas dupe et voit comment ses concubines souhaitent s’attirer ses faveurs. Ainsi, il préfère négliger ses dernières, en plus de n’avoir aucune affection particulières pour elles. Pourtant, il change lentement avec l’arrivée de Shiyi. Si elle attire les jalousies, elle va piquer la curiosité du marquis de la bonne façon. Au début, Lingyi nous semble être le cliché, alors qu’en réalité, il se dégage de lui un personnage bien plus profond. On pourrait cependant lui reprocher un manque d’expression au fil du drama.
Des personnages secondaires nombreux
Sans trop s’attarder, les personnages sont nombreux. Pas autant que Word of Honor (山河令), cependant. Chaque personnage apporte sa pierre à l’édifice et se révèle important dans les diverses intrigues ou complots. Des plus notables, nous pouvons retenir la grande madame Xu, la matriarche. Ou Yanxing aussi nommé Lin Shixian, interprété par Tang Xiao Tian, qui s’avère être un homme bon jusqu’au bout (et pour lequel mon cœur ne résiste pas). La diabolique concubine Qiao qu’on aime détester et qu’on espère voir disparaître – mais cela prendra du temps. Le subordonné de Lingyi qui amène un vent de fraîcheur grâce à quelques remarques etc. Si certaines intrigues sont plus longues de d’autres, elles n’en restent pas moins prenantes.
Une romance brodée sur le temps
Shiyi souhaite connaître le responsable de la mort de sa mère. Pour cette raison, elle ne peut qu’épouser le marquis Lingyi. C’est une romance qui met en scène une jeune femme sans expérience et un homme expérimenté. Pourtant, cela n’empêche pas le marquis de prendre son temps et d’éviter de vouloir blesser sa nouvelle épouse. On peut y voir un respect mutuel ainsi qu’une confiance prendre lentement place. Nous sommes sur une version idéalisée, mais cela n’est en rien gênant, car les moments entre mari et femme vont permettre au spectateur de souffler eux aussi.
The Sword and The Brocate n’est pas sans défaut. On pourra reprocher des épisodes en trop et des intrigues répétitives (la jalousie des concubines). Cependant, on ne pourra enlever l’esthétique apporté aux décors et aux costumes qui sont une immersion en plein cœur de la dynastie Ming.
