S’il existe un classique du yaoi, c’est bien Sekaiichi Hatsukoi. Sérieux dans son traitement et la majorité de ses thématiques abordées, il scintille de nostalgies malgré ses imperfections.

Onodera Ritsu a toujours aimé la littérature. Devant la jalousie de ses collègues, il est transféré dans un autre département. Il ne se doute pas qu’il va rejoindre le département des mangas Shojo. Dès son arrivée, son supérieur, Takano Masamune, semble le détester. Pourtant, il se pourrait qu’ils se soient déjà rencontrés.

Adapté du manga de Nakamura Shungiku, Sekaiichi Hatsukoi (toujours en cours de parution) connaît deux saisons, deux films, un épisode spécial et deux OAV. Ici, il sera uniquement question des deux premières saisons sorties en 2011.

J’ai eu énormément de plaisir à revoir Sekaiichi Hatsukoi, malgré les douze années depuis sa diffusion. Douze années qui se sentent sur le scénario, mais avec une certaine nostalgie. Une nostalgie plus saine que Junjou Romantica. La série garde un charme unique à mes yeux. Bien que la mangaka de Sekaiichi Hatsukoi soit la même que Junjou Romantica, l’ambiance est drastiquement différente. Nous sommes sur un univers plus mature – et donc un public plus âgé. Les relations sont bonnes et sur des bases plus saines. Cependant, la série connaît ses problèmes. Pourtant, celui-ci n’a pas aussi mal vieillit que Junjou Romantica. On reconnaît facilement le style de Nakamura Shungiku avec des visages anguleux et des mains très grandes. C’était un standard d’avant, mais le studio d’animation a fait un bon travail en mettant l’ensemble en scène.

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Trois couples qui se complètent

La relation entre Onodera et Takano est une romance assez simple qui s’amuse avec le passé. Un premier amour qui perdure, mais où l’un (Takano) l’assume et où l’autre (Onodera) tente de s’enfuir. C’est une relation agréable qu’on aime suivre avec un Takano soucieux du bien-être d’Onodera. C’est une relation imparfaite, mais qui a le mérite de briller par son amour. On suit également la romance entre Yoshino et Hatori. C’est un couple particulièrement frustrant, en raison du bon vieux concept du uke et seme. De plus, pour un mangaka populaire dans le shojo, Yoshino est une catastrophe quand il s’agit de ses relations sentimentales. Pour finir, le troisième couple est celui de Shota et Yukina. C’est un axe mignon dans lequel un éditeur de 30 ans tombe sous le charme d’un jeune libraire. Le manque de confiance de Shota en raison de ses relations passées met à mal son histoire avec Yukina. Pourtant, ce dernier s’accroche. En bref, les trois couples se complètent d’une certaine façon.

Comme mentionné dans un article précédent, le yaoi n’a pas vraiment changé sur certains points. Les relations controversées et le harcèlement sont toujours récurrents. Certes, les relations apparaissent plus saines, sans l’être complètement non plus. Cependant, Sekaiichi Hatsukoi reste un bon yaoi avec lequel on passe un agréable moment. Sa maturité fait de lui une jolie référence dans le genre.

Affiche de l’intégrale – Sekaiichi Hatsukoi

Sekaiichi Hatsukoi est disponible sur ADN.