Lovely Writer livre bien plus qu’une simple histoire d’amour entre hommes. Fort de ses thématiques et d’une industrie difficile, pleine lumière sur un univers avec Up et Kao en tête d’affiche.

Gene (Poompat Iam Samang (Up)) est auteur de romans à suspense et horrifiques. Sous les conseils de son éditrice, il écrit un BL qui rencontre un franc succès au point d’être adapté sur écran. Casté pour incarné le rôle principal, Nubsib (Noppakao Dechaphatthanakun (Kao)) est loin d’être l’agneau qu’il montre. Il est plus un loup qui va vivre avec l’agneau qu’est Gene.

Le loup et l’agneau (ou Nubsib et Gene)

Qui mange un toast avec autant de confiture ? Ce n’est pas humain… Ceci étant dit, on fait rapidement la découverte de Gene, interprété par (Up) Poompat Iam Samang. D’une grande douceur, Gene est dépassé par les événements. Son nouveau roman cartonne, mais il est incapable de s’en réjouir. On découvre un auteur en proie à de nombreux doutes. Doux comme un agneau, Up donne à son personnage une dimension tendre et créative.

Face à lui, Nubsib, incarné par (Kao) Noppakao Dechaphatthanakun. Rapidement, Nubsib apparaît comme un personnage louche. Ses motivations pour décrocher le rôle principal du roman de Gene laisse perplexe. Kao porte Nubsib comme une seconde peau. Sans jamais trop user de ses charmes (et sans entrer dans le ridicule), il délivre une performance franche d’un homme amoureux.

Le duo fonctionne et trouve un bel équilibre. Kao offre à son personnage une intensité brute qui va parfaitement contraster avec la tendre douceur de Up. La relation entre les deux hommes est agréable et loin des clichés habituels. C’est une relation honnête et naturelle pour laquelle on développe un attachement.

Plus qu’une histoire d’amour entre hommes…

Les thématiques de Lovely Writer sont nombreuses, mais deux s’en dégagent tout particulièrement. Tout d’abord, la littérature. Ces dernières années, elle s’est développée au point qu’aujourd’hui une romance sans une scène de sexe n’existe pas – ou presque pas. Il n’est pas rare de voir des auteurs auteurs être refusés de parution malgré d’excellentes histoires pour la simple raison qu’il n’y avait pas (ou pas assez) de scènes de sexe. De l’autre côté, certains auteurs devenir des vedettes grâce à des romans plus souvent pornographiques qu’érotiques avec des histoires mauvaises et mal écrites. Le sexe fait vendre et c’est ce point qui pose autant de problème à Gene. Et cela fait sens, parce qu’il s’agit d’un reflet de notre propre littérature.

Ensuite, le drama traite également du syndrome de la page blanche, un phénomène bien connu des créatifs. Pour finir, on peut aussi parler d’un aspect de l’industrie dont le BL est victime parfois à l’extrême : le rôle des fans dans la vie des acteurs. L’industrie du divertissement est un milieu compliqué et dur qui laisse peu de place aux secondes chances.

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