Takumi-kun I : Soshite Harukaze ni Sasayaite (そして春風にささやいて) est la première adaptation de la licence manga du même titre. Takumi ne pouvait imaginer sa première année aussi animée.
Au coeur de la montagne se trouve l’école pour garçons, Shidou Academy. Takumi Hayama (Tomo Yanagishita) partage sa chambre avec Giichi Saki (Keisuke Kato), le garçon le plus populaire. En raison d’une certaine phobie sociale, Takumi reste distant avec ses camarades, jusqu’au jour où Gii lui révèle être amoureux de lui.
Takumi-kun est adapté du manga de Goto Shinobu. La série yaoi connaît une pré-publication en 1992, avant d’être pleinement publiée à partir de 2001 chez Kadokawa Shoten. La licence compte 11 tomes et est terminée. Cependant, elle n’est pas licenciée en France. De cette série, cinq films en sont tirés, et voici le premier…
Un premier film plus très jeune, mais qui fait naître une certaine nostalgie
Quatorze ans. C’est l’âge de ce premier volet de la série Takumi-kun. L’image est vieillotte, d’autant plus qu’il est difficile de le trouver dans une qualité correcte. Introuvable à l’achat, il faut se rabattre sur des liens non officiels (et c’est dommage, mais habituel pour les productions japonaises, malheureusement). Si l’image n’est plus ce qu’elle était, on pourrait en dire de même du scénario qui ne prend pas son temps sur les sentiments. Son fond est aujourd’hui recyclé, mais pour 2001 en version papier, cela faisait l’affaire. Et même lors de sa sortie, Takumi-kun était plutôt bon. Pourtant, c’est avec une certaine nostalgie qu’on regarde ce film.
« C’est vrai que c’était la mode ça… Ce genre de dialogues étaient si niés, mais ça fonctionnait… » sont une partie des réflexions qu’on pourrait se faire au fil du visionnage. Les clichés et les niaiseries sont bien là, mais encore une fois, difficile de ne pas trouver d’excuse et de ne pas trouver ça mignon. En réalité, Takumi-kun se regarde d’un œil différent.
Malgré tout, on ne pourra oublier la beauté des lieux. Les paysages sont magnifiques et loin des fonds verts. Quelque chose qui devient, malheureusement, de plus en plus rare. Comme Jirisan qui en souffre actuellement avec de nombreux décors artificiels. La lumière n’était pas toujours maîtrisée, mais cela reste excusable pour son année de production.
Des personnages clichés pour l’époque
Aujourd’hui, on parlerait de personnages clichés aux portraits sans saveur. Dans une ambiance 2000, on retrouve ses anciennes coiffures qui étaient pour la plupart tendances – dont certaines le sont encore au Japon. Des profils qui ne sont pas si différents, mais qui fonctionnent sur le temps.
Tomo Yanagishita offre un Takumi maladroit et timide avec une phobie sociale correcte. Solitaire depuis l’enfance, on peut voir dans son comportement les blocages et la difficulté d’ouvrir son cœur aux autres. Avec son regard clair et sa façon de cligner les yeux auront raison de notre cœur d’acier. Malheureusement, il sera difficile de revoir Tomo Yanagishita à l’avenir. En effet, en 2020, l’acteur s’est marié et a annoncé son retrait de l’industrie du divertissement. Du côté de Keisuke Kato dans le rôle de Gii, il incarnait très bien le garçon populaire, légèrement je m’en foutiste. Pourtant, derrière le regard de feu, on y décèle une profonde tendresse et une attention particulière pour Takumi.
Il est amusant de remarquer qu’aujourd’hui encore, on retrouve ce portrait tant dans les dramas japonais que coréens, thaïlandais et même chinois.
On pourra souligner un manque entre les deux acteurs principaux, cependant le mignon l’emporte pour une raison qui échappe. D’une certaine façon, Takumi-kun est un classique du boyslove japonais. Ainsi, il ne se regarde pas pour l’histoire aux premiers abords, mais pour ces vagues de nostalgies.
Takumi-kun : Soshite Harukaze ni Sasayaite est réalisé par Kazuhiro Yokoyama. Il est sorti le 22 décembre 2007.
