Pendant les vacances d’hiver, les grands-parents de Xiao Gin (Zhang Ting Hu) le force à retourner à l’hôtel qu’avait fondé ses parents. Il n’y retourne pas seul, étant accompagné de Xu Lihan (Sing Hom) et Lu Qun (Lin He Xuan). Une fois à l’hôtel, des choses étranges se produisent. Pourront-ils percer le secret ?

Comment ai-je pu attendre si longtemps avant de me pencher sur Secrets in the Hot Spring ? Le rire est une des réactions les plus difficiles à susciter chez un spectateur. Tout comme notre sensibilité, notre humour est d’échelle différente. Trouver le bon équilibre pour mêler l’horreur et la comédie n’est pas chose facile. Secrets in the Hot Spring n’est pas un film d’horreur à proprement parlé. Un jeune public pourrait être surpris et même effrayé de certaines scènes, mais pour une cible plus adulte, le rire l’emportera sans aucun doute. Et c’est là que j’y trouve un intérêt particulier. Comment les réalisateurs ont-ils imaginés ce film ? Ont-ils pensé à la perception du public ? Quelle était la cible principale ? C’est le spectateur qui pourra vraiment déterminer s’il fait peur ou s’il sonne comme une comédie hilarante.

Il suffit de quelques minutes pour comprendre que c’est un film qu’il ne faut pas prendre au sérieux. Le trio formé par Gin, Luhan et Qun se révèle prometteur. D’ailleurs, il va tenir toutes ses promesses au cours des deux heures. On retrouve les différences notables : le mauvais garçon au langage parfois coloré, l’intello brutalisé par la brute de l’école aussi stupide que ses pieds et le gars bizarre effrayé par tout ce qui bouge. Leurs tempéraments opposés vont donner une dynamique intéressante et amusante qui va évoluer au fil du temps.

L’histoire est bonne, bien que le scénario soit un peu bancal. Les situations sont grotesques, mais elles déclenchent des fous rires improbables qui font chaud au cœur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant ri devant un film. J’ai beaucoup aimé le fond de l’histoire. Bien que ce soit abordé de façon légère, on ressent plusieurs émotions concernant Gin et la perte de ses parents. C’est au second plan, car n’étant pas l’élément principal de Secrets in the Hot Spring, mais suffisant afin de mettre en avant le fait que Gin ressent toujours beaucoup de peine à ce sujet.

Le film est classé en horreur, mais ce n’est pas du tout le cas. On ne voit qu’une seule goûte de sang (littéralement une goûte, je ne plaisante pas) et la scène est d’une absurdité… Donc, si vous attendez un film sérieux, oubliez !