La Chair de sa chair (Dzień Matki de sa version originale) est un thriller d’action tout droit venu de Pologne. Si Mateusz Rakowicz n’invente rien, il donne ce qu’il promet : de la baston et de l’action dans un style déglingué.
Nina (Agnieszka Grochowska) est une ancienne agent spécial qui dépoussière ses talent meurtriers pour récupérer son fils qu’elle n’a jamais connu. Et elle est prête à tout.
En effet, Mateusz Rakowicz ne réinvente pas le concept et ne dresse pas un portrait unique de son personnage principal, Nina. Dès sa scène d’ouverture, on découvre une femme usée et solitaire qui n’a pas froid aux yeux. Son scénario non plus n’est pas nouveau. Il suit les codes du genre et ne s’éloigne jamais des sentiers battus. Cela dit, Mateusz Rakowicz n’a jamais prétendu le contraire. À aucun moment celui-ci ne tente de tromper le spectateur.
Derrière son plot aux notes de déjà-vu, La Chair de sa chair offre un ton décalé (parfois grotesque) des personnages déglingués et stéréotypés aux scènes d’action irréalistes. Il s’en donne à cœur joie avec une pointe de sang. Certes, si on attend des combats propres, élégant et réalistes ce n’est pas le bon endroit. Dans la même veine (mais avec un bien meilleur budget et une réalisation plus entraînante) on peut mentionner Kill Boksoon de Byun Sung Hyun. De bonnes scènes d’action et un scénario vide. On peut dire que Mateusz Rakowicz suit la même recette sans pour autant s’inspirer du film nommé.
Avec une photographie jaunie et un rythme qui évite les temps-morts, l’ensemble fonctionne pour sa durée d’une heure et des brouettes. Après tout, on ne lui demande pas le monde. Cela dit, la fin est une porte ouverte assez évidente. Pas du grand art, mais un bon bon divertissement avec son lot d’action qui s’oubliera rapidement.
La Chair de sa chair, réalisé par Mateusz Rakowicz, est disponible sur Netflix.