Hunger Games : la Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur (The Hunger Games: The Ballad of Songbirds and Snakes) est un préquel qui relance les réflexions de la nature humaine et l’existence des « Jeux de la Faim » 64 ans avant la révolte de Katniss Everdeen.
Panem vit des jours obscurs tandis qu’une guerre oppose les Districts et le Capitale. Coriolanus Snow (Tom Blyth), brillant élève, est sélectionné pour devenir le mentor d’un tribut lors des 10èmes Hunger Games. S’il gagne, il remportera le prix Plinth qui lui permettra d’apporter avenir et prospérité à sa famille. Snow se voit assigné Lucy Gray Baird (Rachel Zegler), tribut du District 12.
La trilogie littéraire m’avait volé des nuits entières, bien que je n’ai pas lu les deux autres tomes. Les films étaient bons (le premier reste mon préféré, malgré tout) avec une bande originale efficace et des scènes poignantes. Les histoires de résistants font toujours vibrer ma corde sensible. Quoiqu’il en soit, le Président Coriolanus Snow, incarné par Donald Sutherland, était un personnage détestable de la meilleure des façons. Et pourtant, son histoire pouvait tout aussi bien durer moins longtemps, bien que Tom Blyth ait brillé à l’écran, détrônant sans mal sa partenaire, Rachel Zegler.
Il faut dire que Rachel Zegler est une actrice qui ne m’inspire aucune sympathie. Elle sait jouer, mais à mes yeux, elle n’a pas su capturer l’essence de Lucy Gray entre deux chansons. J’échangerai volontiers Lucy Gray pour Katniss Everdeen. Si tout le monde semble se mettre d’accord pour dire qu’elle est une anti-Katniss, j’y vois tout son contraire. Une Katniss du passé qui donne du corps à la Katniss qui mènera la rébellion soixante-quatre ans plus tard ? Non. En revanche, j’y vois plus une Katniss-du-passé qui n’a que son modèle de Katniss-du-futur pour s’inspirer et ça ne prend pas.
« La neige se pose toujours au sommet. »
– Coriolanus Snow
En revanche, Tom Blyth vole au-dessus du film sans aucun doute. Il devient le visage de Hunger Games : la Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur. L’acteur dépeint un personnage fou a lier qui semble vouloir le bien, tout en aspirant à la richesse, mais qui va sombrer dans le système du Capitole. À la fois calculateur et féroce, le personnage de Snow se met en place, tandis que la menace se rapproche de la tragédie. Comment le brillant Coriolanus Snow a sombré, devenant ce visage tyrannique de Panem. Un personnage qui s’impose dans l’histoire qui lui est dédiée.
Ne vous y trompez pas, ce n’est pas un film complètement mauvais. Il dévoile des points intéressants de l’univers de Suzanne Collins, tout en ajoutant un passif plus concret à Snow. Les réflexions sur la nature humaine sont également prenantes. D’une certaine façon, le film répond à la question posée à Snow : à quoi servent les Hunger Games.
Hunger Games : la Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur est disponible sur UniversCiné.