Dead Friend Forever (พื่อน ตาย DFF) entraîne le téléspectateur dans une quête de vérité dans laquelle vengeance, amitié et romance se confrontent avec intérêt.
Une bande d’amis organise une fête d’adieu dans une maison de vacances perdue dans les bois. Alors que les festivités battent leur plein, une série d’incidents vont les confronter à leur passé et aux secrets qui les lient.
À peine débuté, Dead Friend Forever plonge dans cette ambiance propre aux films d’horreur. Une bande de potes s’exile le temps d’un week-end dans les bois. Le plan ? Boire et faire la fête, mais cela ne tarde pas à tourner au drame. L’atmosphère lugubre s’installe rapidement grâce aux lumières, aux espaces étroits, ainsi que la mise en scène et la prise de vue inspirée du found footage.
De plus, Dead Friend Forever reprend les codes du slasher en mettant en scène un tueur masqué et en alimentant la paranoïa des personnages. Tout le bagage de fond a nourri cette histoire de la meilleure façon possible. En l’espace de dix minutes, les personnages sont présentés, le mystère est posé et l’intrigue peut débuter.
On peut lui faire des reproches, mais DFF brille grâce à son scénario et la structure de ses personnages. Ces derniers sont construits d’une telle façon qu’ils sont détestables dès le début pour la plupart, d’autres sont attachants et certains finissent par être purement et simplement méprisables. À aucun moment, ils ne m’ont laissé insensible. Je ressentais toujours quelque chose envers eux. Cela n’a fait qu’accentuer l’envie de découvrir le passé qui les lie. D’autant plus qu’on parle d’une bande de potes, mais je n’ai pas arrêté de me demander pourquoi ils l’étaient.
Et la vérité, on veut la connaître malgré la dureté de l’histoire. En effet, ce drama traite de sujets difficiles et contient des scènes graphiques qui peuvent heurter les plus sensibles. Le harcèlement scolaire, la manipulation affective envers un mineur, des abus… Mais également du revenge porn (diffusion d’un contenu sexuellement explicite sans le consentement d’une ou des personnes concernées), de la maltraitance et trafiques divers.
« Quel genre de personne tu es vraiment ? »
– White
C’est une question légitime de la part de White (Fuaiz Thanawat Shinawatra), d’autant plus qu’elle s’adresse à son petit ami, Tee (JJay Patiphan Fueangfunuwat). D’ailleurs, leur romance est un axe important de l’histoire. Tant dans le fil de l’intrigue que dans sa réflexion. Au rythme des épisodes, on tombe sous le charme de cet adorable couple, pour finir par des émotions opposées qui se fracassent les unes contre les autres. Une romance utile qui connaît sa petite touche pimentée au début, et son triste sort sur son final.
La romance secondaire/tertiaire entre Phee (Ta Nannakun Pakapatpornpob) et Non (Barcode Tinnasit Isarapongporn) avait également un intérêt. Cependant, elle s’est égarée en voulant se transformer en un étrange triangle amoureux avec Jin (Copper Phuriwat Chotiratanasak). Je ne vais pas m’attarder individuellement sur les acteurs, car ils sont tous très bons pour la plupart.
Si vous avez aimé les films d’horreur, la fin ne devrait pas être une surprise. Il n’est pas rare de finir sur une telle note, au point de parfois douter de la réalité des faits. Personnellement, j’apprécie cette fin. Je ne juge pas une suite nécessaire, au contraire ! Cette fin ouverte laisse le téléspectateur avec son interprétation et son imagination.
Bref, Dead Friend Forever est d’un genre complètement différent dans le BL thaïlandais. Difficile de dire qu’il est rafraîchissant rien que par ses thématiques, et pourtant il livre une œuvre nouvelle et bien réalisée. Si ce drama ne correspond pas à tout le monde (l’horreur reste un genre particulier), il est agréable de changer de décor et de découvrir une version sur ce que le cinéma thaïlandais peut offrir.
Dead Friend Forever est disponible sur iQIYI (eng sub).
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