Beyond Evil – 괴물 – offre une plongée dans un thriller captivant porté par Shin Ha Gyun et Yeo Jin Goo dans cette ambiance particulière des petites villes.
Lee Dong Sik (Shin Ha Kyun) était un brillant détective. Aujourd’hui, il effectue les tâches secondaires du poste de police de Manyang. Han Ju Won (Yeo Jin Goo), un inspecteur prometteur, est transféré dans ce même poste. Malgré leur discorde, ils vont devoir s’allier s’ils souhaitent déterrer les vérités.
Beyond Evil (aussi connu sous le titre français « Au-delà du Mal ») est un K-Drama qui aura fait du bruit pendant de longues semaines. Nominé pour sept Baeksang Awards (récompenses cinématographiques sud-coréennes). Au final, ce n’est pas moins de trois Baeksang Awards remportés : le meilleur drame, le meilleur scénario (pour Kim Su Jin) et Shin Ha Kyun obtiendra le prix du meilleur acteur.
Un démarrage qui donne le ton
Shim Na Yeon nous offre une intrigue gorgée de rebondissements avec un développement profond de ses personnages. Beyond Evil nous emporte au cœur d’une petite ville dans un décor typique qui rappelle à quel point ces dernières possèdent une ambiance particulière. Tout le monde connaît tout le monde et bien des secrets tentent de rester cachés.
Les tueurs en série ne sont jamais absents très longtemps et lorsqu’on sert une production dans la trame de Beyond Evil, on ne peut qu’en être fascinés. Le drama nous livre un démarrage immédiat avec la découverte d’un corps au milieu d’un champ de roseaux. Cependant, il ne tarde pas à nous renvoyer vingt ans en arrière, là où tout a commencé… Tout est dans le titre original – 괴물 – qui signifie monstre. Rapidement, on en vient à se demander qui est le monstre de Manyang ? Qui incarne la créature dangereuse dissimulée dans les fourrées, attendant de sauter sur sa proie ?
En Corée du Sud, lorsqu’un adulte disparaît on l’enregistre comme une fugue et non une disparition. Ainsi, cela laisse tout le loisir à un tueur en série – ou un monstre – de sévir selon son bon vouloir au détriment des familles. Naturellement, les personnages connaissant une « fugue » dans leur entourage ont toujours cet espoir des les voir revenir.
Des performances mémorables
La rencontre entre les deux personnages est comme rencontrer un mur. Les deux hommes ne s’apprécient pas et ne font aucun effort pour le cacher. Lee Dong Sik est un homme entouré de mystères, tandis que Han Ju Won, derrière son attitude guindée et arrogante, possède un but : obtenir la justice. On sent les étincelles venir et elles ne tardent pas à se décupler au fil des épisodes.
Bien que leur mauvaise entente permette d’ajouter encore plus de piquant au drama, Beyond Evil ne lésine pas sur la qualité de chaque personnage. Chacun possède sa propre histoire, son passé, ses démons et ses désirs. D’un principal à un seconde, ils ont tous un rôle qu’ils tiennent jusqu’au bout. Au point de parfois nous laisser la bouche ouverte pendant de longues minutes. Le fait d’être au cœur d’une petite ville permet d’accentuer cette ambiance si particulière et donne encore plus d’impact.
L’intrigue principale et les sous-intrigues sont d’une qualité irréprochable. On doute des personnages, alors que deux minutes plus tôt on leur aurait donné, comme le dit l’expression, le bon dieu sans confession. C’est une vraie torture mentale qui s’ouvre à certains moments, mais bon sang, que c’est bon !
Il est bon de souligner que Beyond Evil n’est pas le genre de drame qu’on binge-watch. Il faut prendre le temps de savourer chaque épisode et de les repenser dans tous les sens.
Beyond Evil est disponible sur Viki et/ou Netflix.